Un protocole de coopération permet d’organiser, à titre dérogatoire et à l’initiative des professionnels de santé sur le terrain, de nouvelles formes d’exercice de l’activité. L’objectif étant de favoriser les transferts d’activités et d’actes de soins qui répondent à des besoins, pour mieux s’adapter aux pratiques des professionnels.
Alors qu’une soixantaine de protocoles existent déjà, une dizaine viennent d’être ajoutés à la liste. Ils portent sur la réalisation :
– d’examens d’exploration fonctionnelle par des infirmiers du service d’exploration fonctionnelle digestive ;
– de photographies du fond d’œil (dépistage de la rétinopathie diabétique) par un orthoptiste et/ou un infirmier en lieu et place d’un ophtalmologiste ;
– d’échographie veineuse des membres supérieurs par une infirmière en lieu et place d’un médecin ;
– du frottis cervico-utérin (dépistage du cancer du col de l’utérus) par l’infirmière du centre de santé ;
– de l’échocardiographie par un professionnel non-médecin ;
– de prélèvement de feuillets épidermiques dans le cadre de prélèvements de tissus sur personnes décédées ;
– d’adaptation des doses d’insuline chez les patients diabétiques (DT1/DT2) par une infirmière en consultation hospitalière en lieu et place du médecin ;
– d’évaluation et de suivi de plaies complexes par un infirmier expert en plaies et cicatrisation dans le cadre d’un réseau pouvant fonctionner en télémédecine ;
– de diagnostic domiciliaire pour initier la prise en charge de la fragilité du sujet âgé par des infirmières libérales ;
– de contribution aux actions de santé publique en binôme infirmiers/médecins via l’expérimentation Asalée, née en 2004, qui autorise le travail en équipe pour améliorer la qualité des soins et la disponibilité des professionnels de santé sur le territoire concerné.